La place Castellane marque le début du Sud de Marseille ; quartiers plus chics, grandes allées, bureaux et plages. Castellane
En bref
Autour de la fontaine Cantini qui trône au milieu de cette place, de nombreux restaurants et cafés ont installé leurs terrasses. Le début de la très longue Avenue du Prado est réservé au plus grand marché de Marseille.
De l’autre côté, la rue de Rome rejoint la Canebière en passant par le quartier Préfecture.
A voir, à faire à la Castellane
Place Castellane
La fontaine Cantini placée au centre de la place Castellane a été érigée entre 1911 et 1913. Elle est l’œuvre du sculpteur toulonnais Allar, suite à une commande du célèbre marbrier marseillais Jules Cantini.
La fontaine, en marbre de Carrare, représente les trois cours d’eau de la Provence : la Durance, le Gardon et le Rhône.
La fontaine est alignée avec la porte d’Aix, située à l’entrée Nord de la ville. Avant 1911, un obélisque occupait la place ; il est désormais visible au Rond-point de Mazargues. La place Castellane constitue un axe majeur reliant d’un côté la Rue de Rome, qui mène à la Canebière et au Vieux-Port, et de l’autre l’avenue du Prado et les plages de Marseille. Ses terrasses de cafés en font une place très animée en journée.
La place porte le nom de son principal mécène : le marquis de Castellane Majastre. Ce dernier légua en 1774 un terrain situé en partie sur la future place, et finança la quasi-totalité des travaux. La première fontaine (qui servait également de lavoir) vit le jour en 1798.
Aujourd’hui, cette place très fréquentée par les voitures comme par les piétons, est occupée par des terrasses de brasseries agréables mais parfois un peu bruyantes.
Palais de la Préfecture
En 1860, le Préfet Charlemagne-Emile de Maupas, personnage énergique, très proche de Napoléon III, commande avec l’accord du Conseil Général de l’époque, la construction du palais Départemental, dans le but de réunir en un même lieu tous les services de l’Etat éparpillés jusque là en cinq points différents.
La réalisation de la Préfecture est confiée à l’architecte Auguste Martin, remplacé en 1864 par François-Joseph Nolan. Après sept ans de travaux, et un dépassement de budget qui vaudra au Préfet de Maupas d’être brutalement congédié par l’Empereur, l’édifice est inauguré le 1er janvier 1867.
Les façades : Illustrant la richesse sculpturale et picturale des monuments du Second Empire, on peut apercevoir de magnifiques sculptures qui sont l’œuvre de quatre artistes : GUILLAUME, TRAVAUX, GUMERY, LEQUESNE. La place d’honneur fut réservée aux grands administrateurs de Provence et à l’Empereur car figurait la statue équestre de Napoléon III (elle fut supprimée après la chute de l’Empire) et les personnages particulièrement liés à l’histoire de chacune des sous-préfectures sont présents :
- le roi René et Palamède de Forbin, gouverneur de Provence, pour Aix ;
- l’empereur constantin et Saint-Trophisme pour Arles.
Monseigneur de Belsunce et le Chevalier Roze ont été choisi pour les médaillons des façades latérales en raison de leur dévouement lors de l’épidémie de peste de 1720. La façade de la cour d’honneur est ornée de quatre statues, oeuvres de Jean-Esprit Marcellin : Pierre Puget, le Bailli de Suffren, le Maréchal de Villars et Mirabeau. Enfin, l’on peut voir l’ingénieur Adam de Craponne ou l’abbé Barthélémy aux cotés des échevins qui se illustrés pendant les épidémies de peste.
A ce décor extérieur, répond une ornementation intérieure abondante confiée à Magaud, directeur de l’école des Beaux-Arts.
L’escalier d’honneur : L’escalier d’honneur est l’un des plus majestueux de tous les bâtiments préfectoraux. Deux doubles révolutions, l’une pour les appartements d’honneur, l’autre pour le Conseil Général de l’époque, lui donne ampleur et solennité. La très belle statue de la République, marbre de Constant Roux (1903) accueille désormais le visiteur.
Le salon de l’horloge : Le premier salon est dénommé « salon de l’horloge » en raison du bronze de Languereau, pendule ornée de sphinges (sphinx de sexe féminin). Le plafond représente le Génie de la France éclairant le monde et les médaillons évoquent les quatre parties du monde avec chacune leurs richesses :
- l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud,
- l’Egypte et l’Afrique,
- le Moyen Orient et l’Extrême Orient,
- l’Europe du Nord et la France.
Le salon d’angle : Le plafond du salon d’angle, lui, est une vaste représentation allégorique représentant le triomphe de la Paix. Les médaillons octogonaux, eux, évoquent l’instruction, le travail, le mariage et la famille.
La Salle de bal : La Salle de bal est le lieu prestigieux de la préfecture : à l’époque de Napoléon III, ce grand salon est le lieu de rencontre de la Préfecture ; c’est là que la portée du discours politique est la plus forte. Ce salon se prête à l’illustration des Arts et des Sciences. Son décor est dominé par l’allégorie de la France recevant les présents des Arts sous les traits de l’Impératrice Eugénie. Les cimaises représentent elles, Napoléon III et l’impératrice Eugénie ; le départ pour la guerre d’Italie ; l’Empereur visitant Tarascon pendant les inondations de 1856 ; et Napoléon III inspectant les travaux de la préfecture en 1864.
La Salle à Manger d’honneur : L’ensemble du plafond de la salle à manger d’honneur représente la France sous les traits de l’impératrice protégeant l’Agriculture. Magaud joue ici des contrastes entre la solennité d’Eugénie, le sceptre impérial à la main, qui contemple à ses pieds l’Agriculture, la poitrine nue courbée sur sa charrue. Sont aussi représentées les figures allégoriques des quatre saisons : le Printemps cueille des fleurs et protège un enfant, l’Automne tient une grappe de raisins, l’Eté offre quelques épis de blé et l’Hiver s’enveloppe dans son manteau marron. Cette décoration plafonnante fut pour Magaud le travail le plus important de sa carrière.
La chambre de l’Empereur : Le sculpteur Hardouin s’inspira en 1865 de la décoration réalisée par Louis XIV à Versailles. Si de nombreux chefs d’Etat y ont trouvé le repos, comme le Général de Gaulle par exemple, le couple impérial, en revanche, n’y fut jamais reçu.
Le rez de chaussée : Les appartements sont composés du salon du billard et du salon rouge, pièce charnière entre le cabinet du Préfet et les appartements privés. On peut y admirer une copie de la commode faite par Riesener pour Marie-Antoinette à Versailles, ainsi qu’un ensemble de salon Louis XIV, couvert de tapisseries représentant les fables de la Fontaine.
Le bureau du Préfet : Le bureau du Préfet est la copie unique du meuble original créé par Henri Dasson pour le Président de la République au Palais de l’Elysée. Sur la cheminée, une pendule appelée l’Etude (1806), faisait partie des œuvres les plus belles de l’ancienne préfecture. Dans le cabinet, Magaud a choisi de représenter l’industrie guidée par la Science et au-dessus des portes, il a réalisé deux médaillons illustrant l’Afrique et l’Amérique.
La Galerie des appartements privés : La Galerie des appartements privés est ornée de quatre médaillons du peintre Raphaël Ponson : le Palais Longchamp, le parc Borely, la Rue Impériale (aujourd’hui rue de la République), et le Palais du Pharo qui devait être la résidence impériale, mais où, en réalité, le couple impérial ne vint jamais.
Lycée Montgrand
L’ancien hôtel Roux de Corse, construit entre 1741 et 1744 pour l’armateur Jean-André Roux, après avoir un temps abrité les services préfectoraux, avant l’achèvement du Palais Préfectoral en 1867, est désormais un lieu d’enseignement général et abrite le lycée Montgrand.
Dans le centre de notre belle ville, gravée dans la pierre, une présentation très poétique de Frédéric Mistral à la gloire de notre ville est immortalisée : « La vilo de Marsiho emé si tres milo an de glori, si vaste port ounte li pavaioun de touti li nacioun se tocon et freirejon, eme soun gou meravihous que semblo lou mirau de la velo latino, Marseho es apelado à deveni lou liame, lou fougau de la latineta e la capitalo de l’Emperi dou souleu. »
Voilà de beaux compliments, de quoi plaire à tous ceux qui sont fiers d’être Marseillais… Et c’est ce que nous lisons en nous promenant dans la rue Montgrand, sur la façade du n° 13, qui est l’ancien hôtel Roux de Corse, construit entre 1741 et 1744 pour l’armateur Jean-André Roux (il est à l’époque l’hôtel particulier le plus grandiose que Marseille ait jamais vu. Et il le reste, c’est un bâtiment magnifique).
Cet hôtel particulier abrite désormais le lycée Montgrand.
Place Estrangin-Pastré
Cette place qui date du 19ème siècle est le symbole de la richesse et de l’esprit libéral qui a marqué Marseille à cette époque et brosse un tableau flatteur de haute finance.
C’est Henri Estrangin négociant et secrétaire de l’association de libre-échange, qui offre en 1890 à la ville une fontaine entièrement dédiée à la célébration du commerce. Le sculpteur André Allar choisit Mercure enfant et une sirène tenant une corne d’abondance pour illustrer cette richesse et place les continents avec lesquels la ville fait commerce dans des rostres entourant le bassin et reliés entre eux par des guirlandes de fleurs et de fruits.
On y admire aussi l’élégant immeuble de la banque de France qui date de 1885 et sa très belle horloge. C’est l’oeuvre de l’architecte Joseph Letz.
Et on y retrouve aussi le siège de la Caisse d’Epargne construit en 1904 par Alfred Tournaire et qui s’inspire très nettement du style Louis XVI. Ce bâtiment est orné d’un relief d’Auguste Carli qui représente l’allégorie de l’Epargne, soit une femme drapée tenant un livret dans la main et entourée de deux forgerons qui lui confient leurs économies, d’un laboureur et d’un couple agé à l’air serein, tout un symbole !
Aujourd’hui, c’est toujours une belle place en plein centre ville où il fait bon lever les yeux pour au moins avoir l’heure, mais aussi éventuellement pour admirer de beaux spécimens d’architecture…
Les immeubles Noilly Prat
L’établissement créé en 1860 par l’architecte Bodin, a occupé jusqu’à 10 000 mètres carrés et employé jusqu’à 120 ouvriers entre les années 1865 et 1902.
Construits à l’initiative de Louis Noilly et son gendre Claudius Prat, négociants en vins, associés en 1855, les immeubles Noilly Prat dont le portail d’entrée majestueux se situe aujourd’hui au niveau du 167 rue Paradis, portent gravés dans la pierre les initiales N et P entrelacées et rappellent la fortune et la notoriété des premiers propriétaires.
Famille célèbre à Marseille, ils firent fortune dans le négoce de divers vins et apéritifs, et il est bon de savoir que le Vermouth qu’ils distribuaient, obtint une médaille d’or à l’exposition universelle de Paris.
C’est tout un pan de l’histoire commerçante et industrielle de la ville du 19ème siècle qui se raconte là quand on retrouve dans les livres ou les cartes postales de Marseille de l’époque des vues de l’usine !
hôtel Breteuil
L’hôtel Breteuil, qui abrite actuellement le tribunal administratif de Marseille, a été réalisé par l’architecte marseillais Pierre-Marius Berengier entre 1864 et 1867.
Le bâtiment fut tour à tour dénommé « Immeuble Havadier », du nom de son propriétaire de 1870 à 1909, puis « Hôtel du Comte Albertas » car il y résida deux ans à partir de 1907, avant d’être affecté à l’administration de l’octroi jusqu’en 1925.
Il est situé au 20, 22, 24 rue Pierre Breteuil, à proximité du Cours Puget, dans un quartier qui prit son essor sous le second Empire, avec la construction du Palais de Justice et de la Préfecture, et l’installation de familles de la grande bourgeoisie.
La façade principale de l’hôtel, monumentale, mesure 23 mètres de long et s’élève sur quatre étages, sur une hauteur de 20 mètres.
Le soin déployé dans le traitement de la façade se perçoit dans l’agencement des pierres et dans le décor qui s’ordonne autour d’une fausse porte cochère encadrée par deux immenses atlantes de près de 6 mètres de haut.
C’est un bel hôtel à admirer lorsqu’on est en centre ville !
Musée Cantini
Ce musée est situé dans un ancien hôtel particulier du XVIIème qui appartenait à un célèbre marbrier marseillais et amateur d’art : Jules Cantini. Il a légué cet hôtel à la ville afin qu’elle y installe un musée.
Edifié en 1694 par Nicolas Charpentier à la demande de la Compagnie du Cap Nègre, société de commerce basée sur la côte algérienne et ayant notamment le monopole du corail, ce bel hôtel particulier conçu avec jardins, ménagerie et écuries, présente à la fois une architecture sobre et élégante.
Il est racheté en 1709 par la famille de Montgrand. Il abrite dès 1837 le cercle des phocéens, le plus huppés des cercles marseillais du 19ème siècle. Racheté en 1888 par le célèbre sculpteur Jules Cantini, il le lègue à la ville en 1915 qui en fait un musée qui ouvre ses portes au public en 1936.
Aujourd’hui, le musée propose une collection d’œuvres du XXème siècle. On y trouve des œuvres de Matisse, Lombard, Raoul Dufy, Miro, Picabia, Fernand Léger, André Masson, Bacon, Dubuffet, André Derain, Charles Camoin, Giacometti ainsi que des photographies de Man Ray. Le musée fait la part belle au surréalisme.
Le musée a été rénové en 2000.
Palais de justice
Qu’on monte ou qu’on descende le cours Pierre Puget, on ne peut s’empêcher ni d’admirer le Palais de Justice tout autant pour son architecture et sa belle façade ni de flâner sur la place qui le précède pour profiter de la fraicheur du bassin et des grands arbres qui la bordent.
Mais voyons un peu son histoire à ce beau palais. En fait, remplaçant l’ancien bâtiment situé place Daviel qui était devenu trop petit, il a été dessiné par l’architecte Auguste Martin et construit entre 1856 et 1862 sur des terrains qui appartenaient jusqu’au 18ème siècle à l’arsenal des galères et où les troupes venaient s’entrainer.
C’est un beau bâtiment d’architecture classique aux somptueux décors sculptés. Sur le fronton de sa façade, on peut admirer l’allégorie de la Justice, et sur les reliefs, les représentations de la Justice protectrice et de la Justice répressive, qui sont les oeuvres du sculpteur Eugène Guillaume. Il est précédé d’une vaste esplanade où on peut découvrir une belle statue de Pierre Antoine Berryer, député des Bouches du Rhône en 1834.
Quartier des Antiquaires
Il débute à côté de la Préfecture, à partir et autour de la rue Edmond ROSTAND (cette rue qui porte depuis 1919 le nom du poète et écrivain Marseillais car il est né à Marseille le 1er Avril 1868 au n°14 de l’ancienne rue Montaux) et se poursuit dans les rues perpendiculaires.
En effet, la concentration et la qualité des commerces liés aux antiquités et à la décoration font de ce lieu le « Quartier des Antiquaires » de Marseille.
Et pour concrétiser ce concept, une Arche en fer forgé inaugurée par le maire de Marseille le 7 juin 2007, marque désormais l’entrée de cette zone.
Enfin, depuis la fin des années 80, l’Association Rostand participe à la vie du quartier en organisant quatre fois par an « les journées d’Antiquités Brocante » : les boutiques sont alors ouvertes, et des stands sont tenus en extérieur dans les rues, l’entrée est gratuite et c’est l’occasion d’une promenade agréable en centre ville, plus tranquille car on est alors hors horaires et jours de travail, et le centre est plus calme…
Temple protestant
Construit en 1824 par Michel-Robert Penchaud sur l’emplacement de l’ancien hôtel de la famille Foresta-Collonge, le temple de la rue Grignan témoigne du dynamisme de la communauté protestante marseillaise au 19ème siècle.
Inauguré le 9 octobre 1825, le temple péristyle de style dorique dont la façade néo-classique est très épurée, s’ouvre sur la rue Grignan par un portique surmonté d’un fronton sans ornementation.
A l’intérieur, on peut y admirer les deux galeries superposées de part et d’autre de la nef, le plafond plat à caissons et le grand orgue.
Et lorsqu’on passe dans cette rue, pensons à nous arrêter un instant devant cette belle façade !
Rue Saint Ferréol
Elle part en droite ligne de la place Félix Baret et rejoint la Canebière.
Elle est familièrement surnommée rue Saint Fé par les Marseillais et c’est la principale artère piétonne de la ville et la plus fréquentée d’ailleurs pour les nombreuses boutiques qu’elle héberge, notamment de prêt à porter et d’enseignes à la mode, la plupart logées dans de très beaux bâtiments.
Mais ce succès commercial ne doit pas nous faire oublier que Ferréol auquel elle doit son nom, fut un martyr vers 211.
Ceci dit, si on se promène dans la rue Saint Ferréol, en levant les yeux, dans une pensée plus contemplative que fièvre acheteuse, on peut admirer un bâti exceptionnel. A noter que des façades de l’Ancien Régime côtoient assez harmonieusement d’amples constructions des 19 et 20ème siècles, autrefois toutes occupées par des banques, ce qui prouve à l’époque la richesse de la rue et ses bonnes fréquentations.
On remarquera tout particulièrement les deux immeubles de la fin du 17ème siècle :
- le premier à l’angle de la rue Grignan ornées de têtes grotesques avec un détail amusant : il y en a trois, la première et la troisième ont le regard tourné vers celle du centre comme si elles la regardaient ;
- et le deuxième à l’angle de la rue Davso avec ses encadrements de fenêtre en pierre grise foncée, un très beau pilastre d’angle et une sculpture d’animal exceptionnelle dans l’angle qui soutient la charpente.
Mais il faut aussi s’arrêter devant :
- l’exceptionnelle façade du Virgin, avec son somptueux portique ;
- puis le bâtiment du Crédit Lyonnais, il semblerait que l’édifice a été construit pour l’enseigne dès le départ, avec en décor au dessus du linteau de la porte principale, deux cornes d’abondance, puis une remarquable tête de lion, emblème de la banque et sculpture impressionnante de par la taille, et de belles grilles en fer forgé avec au centre en écusson, les initiales de la banque en lettre d’or ;
- sans oublier le dôme impressionnant du n° 17 (actuellement magasin Mango), la belle pendule qui orne l’entrée de l’immeuble et les balcons et ferronneries tout en arrondis aux formes voluptueuses ;
- enfin, l’étrange jeu d’initiales sur la façade d’Eurodif, j’y ai lu un B entrelacé dans une autre lettre qui pourrait être un J ?
Bref, c’est une balade le nez en l’air que je vous propose là, et cela aura au moins le mérite de faire reposer le porte-monnaie, mais attention, toutefois à ne pas percuter trop de piétons, la rue est fort passagère, notamment les mercredi et samedi après-midi.
Rue Armény
De la place de la préfecture, la rue Armény permet de rejoindre la rue Paradis.
Elle porte le nom d’Antoine Armény, un riche commerçant arménien du 17ème siècle qui a réussi dans le commerce des soieries d’Orient.
Elle conserve au n°11 un hôtel particulier de 1760 inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 1930 et dont il reste encore un balcon en fer forgé supporté par un culot magnifique orné d’acanthes et une rampe d’escaliers intérieure que date de l’époque Louis XV. Pour la grande Histoire, une rencontre décisise entre le général de Lattre de Tassigny et le général Goislard de Monsabert à eu lieu en ses murs.
Toujours au niveau architecture, on peut également la belle façade d’un ancien lycée de jeunes filles dont il reste l’inscription sur le fronton et un bel exemple de calligraphie avec la lettre A.
Eglise Saint Nicolas de Myre
Inaugurée le 5 janvier 1822, c’est l’église des Grecs catholiques, les melkites, rattachés à Rome.
Sa décoration est composée d’icônes et de fresques au plafond qui témoignent de l’histoire des chrétiens d’Orient.
Les offices de rite romain et de rite byzantin sont célébrés en alternance et sans vouloir faire du mauvais tourisme, mais en demandant un peu de conviction, il est fort intéressant d’assister aux derniers.
Un peu d’histoire ?
Elle a été construite en 1821 à l’initiative de Monseigneur Maximos Mazium, archevêque de Myre, pour recevoir les nombreux réfugiés orientaux repliés à Marseille en 1801 après avoir combattu en Egypte dans l’armée du général Kléber et les syriens fuyant les persécutions ottomanes en 1817.
Un peu d’architecture aussi ?
Les six verrières qui éclairent l’église sont de Pomez et la grille en fer forgé a été fabriquée par les établissements Louis Trichard.
Bref, c’est un très joli édifice, un peu engoncé entre les autres immeubles, ce qui ne permet pas au regard d’avoir de la perspective sur sa belle façade, mais qui mérite pourtant une petite halte faite de sérénité dans l’univers bruyant du centre ville.