Petites maisons, cabanons, restaurants les pieds dans le sable, et vue sur mer, pas de doute, vous êtes à la Pointe-Rouge.
En bref à la Pointe-Rouge
En poussant jusqu’à la Madrague, le bout de Marseille est proche : les maisons remplacent les petits immeubles, les calanques commencent à se dessiner, les plages naturelles sont encore là et le petit port de pêche de la Madrague compte encore quelques bateaux de pécheurs toujours en activité.
A voir, à faire à Pointe-Rouge
Parc Montredon, Campagne Pastré
En quittant la Pointe en direction de la Madrague, le parc de Montredon ravira les amoureux de nature ; il offre un espace aménagé (pelouses, aires de jeux) et un espace sauvage (pinède et sentiers de randonnées menant au sommet de Marseilleveyre). Et quelque soit votre préférence, vous aurez droit à une superbe vue sur la mer.
Ce parc de 112 hectares était la propriété de la Comtesse Pastré, qui le céda à la ville en 1974 (merci madame la comtesse). Aujourd’hui, il fait la joie des promeneurs, randonneurs et amateurs de faïence puisque le château de la comtesse abrite désormais le musée de la faïence.
La partie aménagée du parc est composée de larges étendues de pelouses, d’une fontaine-cascade, de petits plans d’eau et de zones ombragées. Un lieu idéal pour fainéanter ou passer une bonne journée avec les enfants. Bientôt, vous pourrez même jouer les Indianna Jones ou les Tarzan, au choix, avec une nouvelle activité (payante celle-là..) de parcours dans les arbres pour les enfants. Sensations fortes garanties…
Le parc est un excellent point de départ pour les randonneurs. 900 mètres de marche suffisent pour entrer dans la partie sauvage du parc (la campagne Pastré) et rejoindre les calanques.
NB : le parc est (en théorie) interdit aux chiens.
La vieille Chapelle
Ce quartier est ainsi nommé car il parait qu’en ce lieu se trouvait une chapelle consacrée à la nativité de la Vierge, chapelle confisquée à la révolution, aujourd’hui disparue et oubliée depuis trop longtemps pour que seuls quelques férus d’histoire la situent.
C’est avant tout un quartier résidentiel et qui plonge dans la mer, que cet ancien quartier de la Vieille Chapelle, au passé pourtant industriel car il y a existé des savonneries par exemple. Il est très recherché au niveau de l’immobilier (les prix y sont très élevés d’ailleurs) car il est situé dans un des arrondissements les plus huppés de la ville : proche de la mer et de la ville, il allie calme dans certaines de ces ruelles et animations dans ces bars et restaurants du bord de mer.
Mais c’est tout de même un quartier insolite : tiens, pour l’anecdote, dans la brève histoire de la tauromachie de Marseille, les vieux marseillais conservent le souvenir d’un étrange combat. En effet, dans ce quartier de la Vieille Chapelle, le 19 Août 1908, une tentative de confrontation de deux tigres de Sumatra à des taureaux de la Manade de l’Etourneau sur un terrain appartenant à un particulier, un certain Mr Molinari a créé un évènement dont certains parlent encore. Je ne connais pas le fin mot de l’histoire ! Mais la villa Valflor (bastide du 19ème siècle) construite par Mme Molinari et qui a donné son nom à la rue (située au 13 bd Molinari), est désormais une maison d’hôtes charmante, garante de paix et de verdure dont la singulière tour carrée est la gardienne.
Aujourd’hui, les loisirs tauromachiques n’ayant pas survécu par chez nous, on peut tout de même assister à des courses d’un autre genre à l’hypodrome de Borely, tout près de ce quartier de rêve !
Batterie du Mont Rose
C’est un gigantesque terrain militaire de 26 500 mètres carrés situé à l’entrée des calanques entre le port de la Madrague de Montredon et la plage de Saména et qui du coup, bénéficie d’une vue époustouflante sur la mer.
La batterie du Mont Rose appartient à la Marine Nationale qui à l’époque n’y faisait pas du tourisme ou de la contemplation mais surveillait l’horizon dans un but défensif.
Il est bon de savoir tout de même que la batterie n’est plus utilisée depuis la deuxième guerre mondiale et que le lieu aujourd’hui déserté de tout soldat, a été déclassé du domaine militaire par un décret du 2 août 2005.
D’ailleurs, à ce jour, il parait que la Marine veut vendre ce terrain fort bien placé et donc très convoité par les promoteurs et que la mairie de Marseille souhaite l’acheter mais à condition que l’investissement soit rentable. C’est pourquoi elle propose un projet d’équipement hôtelier de qualité avec des activités thématiques telles que la plongée et les jeux d’eau, l’escalade, des parcours balisés de VTT, des promenades ludiques et des randonnées.
Bon, la chose n’est pas faite, car pour cela, il faudrait faire sortir le terrain du massif des calanques et donc modifier le PLU et de nombreuses associations de défense de la nature et de protection des calanques s’y opposent.
C’est une affaire à suivre…
Musée d’Art contemporain (MAC)
Situé dans le quartier excentré de Bonneveine, dans un batîment assez quelconque, le Musée d’Art Contemporain présente des oeuvres de 1960 à nos jours.
Il ne faut pas hésiter à visiter le musée plusieurs fois car celui-ci abrite très souvent des expositions temporaires. On peut en détester une et en adorer une autre.
Dommage qu’il ne soit pas plus facile d’accès : bus ou voiture obligatoire et horaires contraignants.
Quartier de Bonneveine
Tout d’abord, il est bon de faire un peu d’histoire, à savoir que si l’origine du nom de ce quartier, peut découler du latin bona Avena, bonne avoine, supposée être l’ancienne appellation de cette terre, qui dépendait de la seigneurie de Mazargues, on peut aussi la rattacher à l’évocation du fleuve l’Huveaune, l’endroit étant considéré comme une bonne veine, soit un bras du fleuve.
Désormais, la question du nom est tranchée car l’emblème synonyme de chance qui est inscrit sur les panneaux municipaux à l’entrée du quartier, est donné par le champ de course de Borelly, représenté avec un fer à cheval symbole de la « bonne veine » du turfiste.
D’ailleurs, de la chance, il en a ce quartier, qui s’il est connu des jeunes globe trotteurs pour son auberge de jeunesse ainsi que des jeunes apprentis pour son lycée hôtelier, est avant tout un charmant village portant bien son nom car situé dans les quartiers sud de Marseille, près des plages, et riche en parcs verdoyants. Il mérite d’être visité et il est très agréable d’y vivre.
D’ailleurs, si on en croit quelques spécialistes des recensements, la population n’a cessé de croître, passant de 380 habitants en 1818 à 4706 en 1999. Mais découlant peut-être de ce succès, les prix de l’immobilier y sont maintenant très élevés. Il est bon toutefois de noter pour les éventuels et chanceux résidents, que ce quartier quoiqu’en périphérie de la grande ville est bien desservi par les transports en commun grâce aux bus 45, 47, 23, et bénéficie de plus, d’un grand centre-Vie, dans lequel on trouve aussi bien des services publics tels que la mairie ou la sécurité sociale, mais aussi une grande bibliothèque municipale, un cinéma, des hôtels, de nombreux commerces et un supermarché.
Et bien que très équipé au niveau des services, le quartier a su créer de beaux espaces verts tel que, par exemple, le parc central de Bonneveine en face du centre commercial, d’une surface de 3 hectares réalisé en 1976 par la municipalité dans le cadre de l’aménagement du Centre-Vie. Ce parc s’articule autour d’un centre culturel, d’une piscine dite Tournesol et d’une école. Il assure le lien avec l’entrée du Musée d’Art Contemporain (MAC), signalé au rond-point de l’avenue de Hambourg par la très célèbre sculpture du pouce de César.
Et ce n’est pas le seul parc du quartier. En effet, il ne faut pas négliger le très célèbre Parc BORELY qui est un jardin remarquable de 17 hectares en bordure duquel se dresse majestueusement le Château Borély. Cette bastide fut construite à l’initiative de Louis Borély, au XVIIIe siècle, de retour d’Egypte où il avait fait fortune notamment en s’investissant dans la construction du Canal de Suez.
C’est désormais la Ville de Marseille qui possède cette belle demeure, précieux témoignage de l’architecture du XVIIIe siècle en Provence. Enfin, une autre particularité dont peu de gens se souviennent distingue ce quartier : il fut aussi le témoin d’une passion tauromachique, succession des antiques jeux romains et héritage des arènes d’Arles, Orange ou Nîmes, aujourd’hui oubliée et pourtant assez récente en ce qui concerne bonneveine. En effet, c’est le 16 avril 1955 que sont inaugurées les Arènes du Parc Borel (ou de Bonneveine), installées avenue Clot-Bey et pouvant contenir jusqu’à 9000 spectateurs. Il paraît certes qu’elles manquaient d’allure, mais ce sont les dernières grandes arènes de la ville, et c’est sur leur sable que l’on a pu voir la plupart des grands maîtres de la seconde moitié du siècle.
Néanmoins, la mode marseillaise n’étant plus à ce sport, elles ferment le 6 septembre 1959. Voilà : tout cela dit, et puisqu’il nous faut conclure, ce quartier est aussi et enfin le départ de sentiers de randonnée dans les calanques de Sormiou.
Par exemple, pour arriver au col ou à la calanque de Sormiou, nous pourrons suivre les directions des panneaux indicateurs à partir du boulevard de Hambourg, à Bonneveine, en passant devant le Roy d’Espagne, puis la Cayolle.
Et même si la route est fermée de juin à septembre, une navette permet alors d’accéder à la Calanque.
De là, un spectacle grandiose nous attend ! Mais c’est à découvrir dans une autre rubrique !
L’église Sainte Eusébie
La première pierre de l’église est posée par Monseigneur Eugène de Mazenod en 1853.
Grâce au financement de Jean-Baptiste Pastré, propriétaire du parc et de la bastide voisins, cette église, bâtie par l’architecte marseillais, Charles Bodin, est achevée en 1858.
Sa coupole témoigne d’une inspiration byzantine très à la mode à l’époque.